“Dear Winnie est un rituel particulièrement entraînant dont la vitalité et la pugnacité jaillissent de la scène. Un spectacle qu’il faut absolument vivre en public, en raison de son énergie brute. Certainement après les applaudissements, quand lors d’un rappel se dégage une telle décharge émotionnelle qu’on a du mal à retenir ses larmes. ”
#jury20
“Cet ensemble très talentueux rend collectivement hommage à Mama Winnie, mais tout autant à leurs origines africaines par le biais du texte, du chant, de la danse et du rap. Et ce, en zoulou, en anglais et en néerlandais.”
De Standaard
“Il ne s’agit pas d’une adaptation de Shakespeare pour laquelle les acteurs ont consciencieusement appris leur texte par cœur, mais d’un exorcisme, d’un règlement de compte personnel avec les préjugés et la discrimination.”
De Morgen
Metteur en scène Junior Mthombeni, caresse depuis longtemps l’idée de produire un spectacle sur Winnie Mandela. Le spectacle ne se rapporte pas seulement à cette femme exceptionnelle qui, malgré les humiliations, le harcèlement et l’exil, a toujours résisté avec la même ferveur au régime d’Apartheid, mais traite aussi de ce que nous pouvons apprendre aujourd’hui de la pugnacité qui la caractérisait.
Non pas à partir d’un regard (de) blanc, mais à travers un prisme coloré cette fois. Aux côtés de neuf actrices, chanteuses, danseuses et performeuses de la diaspora africaine, Junior Mthombeni, Fikry El Azzouzi et Cesar Janssens, qui forment ensemble la compagnie tricéphale Jr.c.E.sA.r, partent en quête de réponses aux questions : quand se révolte-t-on ? Quand se sacrifie-t-on pour une cause qui nous dépasse ? Ensemble, elles mettent sans dessus dessous le canon blanc, masculin, euro-centré. Elles dénoncent le manque de représentativité et critiquent l’histoire officielle.
Winnie n’est pas une sainte. Elle est une femme qui a vécu dans un monde d’hommes blancs suprémacistes. Malgré tous ses déboires, mais aussi toutes ses fautes, elle n’a jamais abandonné. Et c’est précisément pour cela qu’elle reste un exemple pour beaucoup de gens, Noirs et Blancs. Jusqu’aujourd’hui, elle insuffle force et courage pour lutter pour plus d’égalité. Ce spectacle ne se veut pas une leçon d’histoire, mais un partage sur la force de résister.