het Theater Festival

Rebelote ! Rosas revient au TheaterFestival pour la 7ème fois !

za 09 sep 2017

 

En 1983, Anne Teresa De Keersmaeker fondait sa compagnie Rosas. Trente ans après, le feu brûle toujours. La chorégraphe reste une incontournable de la scène contemporaine mondiale. Une de ses premières œuvres, Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich, avait déjà fait forte impression en 1982, mais c’est Rosas Danst Rosas qui fut réellement la pièce inaugurale de l’aventure internationale d’Anne Teresa De Keersmaeker au sein de sa nouvelle compagnie. Depuis trente ans, son travail de recherche sur la musique et le mouvement séduit les passionnés de danse du monde entier. Parmi eux, le jury du TheaterFestival. Une petite remontée dans le temps s’impose pour se remémorer les spectacles de Rosas sélectionnés par le TheaterFestival tout au long de son existence.

Stéphanie Labie

 

1990 : Stella

La première participation de Rosas au TheaterFestival eut lieu à Rotterdam. Stella, une chorégraphie pour cinq danseuses, fut sélectionné en 1990, lorsque le festival était encore organisé conjointement entre la Flandre et les Pays-Bas. Pour cette production, Anne Teresa De Keersmaeker avait choisi la musique du compositeur hongrois György Ligeti. Dans son travail chorégraphique, la musique et la danse forment une unité organique. La danse exprime elle aussi l’émotion suscitée par la partition. Stella présente cinq femmes dans un monde d’extrêmes dont les chemins respectifs se croisent à l’occasion.

Stella (c) Herman Sorgeloos

 

2011 : En Atendant

Après plus de vingt ans d’absence au TheaterFestival, Anne Teresa De Keersmaeker et Rosas reviennent avec En Atendant, spectacle au titre en ancien français qui fait référence à l’utilisation de la musique de l’Ars Subtilior, une forme polyphonique du XIVème siècle. Ce type de musique, parsemé de contrastes et de dissonances, évoque pour Anne Teresa De Keersmaeker la période trouble d’où provient l’Ars Subtilior, l’actualité mouvementée qu’elle percevait au moment de la création du spectacle, ainsi que l’ambiance que l’on peut ressentir sur les scènes du Festival d’Avignon où se déroula la première mondiale de En Atendant. C’est grâce à cette pièce que de nombreux critiques se rendirent compte de la capacité de la chorégraphe belge à se renouveler et à surprendre le public habitué à un style déjà établi depuis ses débuts.

 

2012 : Cesena (avec Björn Schmelzer/graindelavoix)

L’année suivante, toujours à Avignon, Rosas présente le spectacle qui constitue le second volet d’un diptyque dont En Atendant était le premier. Dans Cesena également, le choix de De Keersmaeker s’est tourné vers la musique polyphonique médiévale de l’Ars Subtilior. Sa présence s’affirme sur scène par la collaboration avec l’ensemble graindelavoix de Björn Schmelzer. On ne se contente pas d’y voir de la danse, on y entend aussi chanter. Par ailleurs, la réflexion sur le corps et le mouvement en lien avec la musique continue dans une direction minimaliste.

 

2014 : Vortex Temporum (avec Ictus)

Dans Vortex Temporum, sept danseurs évoluent sur scène au son de la partition ‘spectrale’ de Gérard Grisey qui donna son nom au spectacle. Pour marquer de plus belle l’entremêlement de la musique et du mouvement, les danseurs de Rosas et les musiciens d’Ictus interagissent constamment dans un tourbillon d’épure, qui, une fois de plus, impressionne les critiques. Anne Teresa De Keersmaeker est ‘au sommet’, ou tout du moins, ce qu’on imagine être le sommet, à l’époque.

 

2014 : Partita 2 (avec Boris Charmatz et Amandine Beyer)

La même année, le TheaterFestival sélectionne également Partita 2, dont Anne Teresa De Keersmaeker et le danseur et chorégraphe français Boris Charmatz sont les uniques danseurs. C’est la première fois que la fondatrice de Rosas crée une chorégraphie pour un homme et une femme dans laquelle elle danse. De nouveau, la musique guide les danseurs. Les mélodies de Bach sont interprétées sur scène au violon par Amandine Beyer, qui incarne la présence constante et la puissance structurelle et émotionnelle de la musique dans l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker.

 

2015 : Work/Travail/Arbeid (WIELS)

Dans cette nouvelle production, Anne Teresa De Keersmaeker s’intéresse à la possibilité d’intégrer la danse au milieu muséal. La question alors posée par Rosas est celle-ci : comment rendre une chorégraphie sous forme d’exposition ? Le matériau de base utilisé pour cette nouvelle expérience est la chorégraphie Vortex Temporum que Rosas avait créée en 2013 avec Ictus. La chorégraphe adapte donc toute la structure de sa pièce aux contraintes spatiales et temporelles imposées par le musée.

 

2017 : A Love Supreme (avec Salva Sanchis)

Cette année encore, Rosas a séduit le jury du TheaterFestival avec cette collaboration entre De Keersmaeker et le chorégraphe catalan Salva Sanchis (diplômé de P.A.R.T.S., l’école de danse fondée par Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles). Les deux danseurs s’étaient déjà rencontrés autour de l’œuvre du jazzman John Coltrane en 2005, et réitèrent l’expérience avec une nouvelle équipe de quatre danseurs. L’entremêlement d’écriture et d’improvisation ainsi que la vitalité du jazz de Coltrane se retrouvent traduits dans le langage visuel de la chorégraphie interprétée sur scène.

 

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